Dans le cadre du "Printemps des poètes", nous proposons à nos lecteurs quelques vers inédits.
« Le poète n’est pas le doux rêveur que d’aucuns imaginent ; certes, s’il se nourrit de mots, d’images, de rimes et de strophes, il a dans le cœur d’incommensurables espoirs, qu'au tréfonds de ses rêves fous, inlassablement il ourdit.
L'espérance de meilleures fortunes pour l'humanité est le feu qui l'anime et souventefois le ronge.
Le poète saigne d’être vilipendé, voué aux gémonies ; d’un parterre de décideurs, qui devrait – il s’octroie cette prétention –, quelquefois prendre un instant pour écouter les chants de son âme ».
Gériclau
Vers libres – Gériclau © Mars 2015
Demain, il fera jour,
la paix refleurira !
Il y a toujours
un nouvel éclat,
l'étonnante faculté
de l'espèce
à survivre.
Un horizon serein,
on panse les blessures,
on enterre les morts,
l'image infernale
est gommée !
La croyance renaît,
la vie reprend son cours
et les jours s'écoulent
paisibles et charmants...
Hélas !
La plaie de l'âme reste à vif.
Monde de feu, d'éclats, de terreurs,
où vas-tu t'écraser ?
Espace brasillant
où les larmes et le sang
se conjuguent aux canons
qui frappent l'horizon
de salves détonantes.
Souffrances et morts
chemins d'agonies,
sentiers de tortures,
destructions et rapines
Pourquoi ?
L'intelligence est morte
au gré du cataclysme,
qui a tout emporté :
sagesse, espoir, bonté,
la lumière s'affaiblit
on plonge dans la nuit.