R. II | gericlau.eu

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Le sillon sans fin

Immersion dans les méandres infernaux de l’esprit d’un être comblé, mais aussi écar-telé. Alexandre nous entraîne dans le labyrinthe enténébré de ses introspections ; ainsi il nous immerge dans une sinistre dualité. Parfois, le bonheur s’efface, tel le soleil derrière les nuages sombres pour ne jamais reparaître. Explosion de sentiments, lutte acharnée, refus d’être ce qu’il est devenu. Le personnage, malgré tout l’a-mour que lui témoigne sa compagne et la bienveillance de son entourage, n’arrive pas à effacer les invivables et douloureu-ses réalités de son présent qui, mêlées aux suaves rétrospectives de son passé, le consument.

Jusqu’où cela va-t-il l’entraîner ?

« Une histoire âcre et funeste, à la sensu-alité déroutante qui pourtant ouvre la voie du cœur dans une âme meurtrie. »

Extrait

Édition Brochée

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Ce 6 mai 1987, Alexandre Davin observait, du premier étage, le va-et-vient de la rue de l’Adour à Plaisance du Gers.

Le teint pâle éclairé par des yeux bleus, le front plissé – signe de constantes interrogations –, un visage légèrement bouffi – mais conservant le reflet d’une beauté austère –, encadré par une chevelure brune coulant sur ses épaules ; dans sa chemise blanche au col ouvert, il incarnait un style affété de héros chevaleresque. Il a trente-cinq ans.

La platine tourne-disques intégrée dans un meuble hi-fi distillait les : Chants de la liturgie slavonne *1. Le mobilier ancien et le beige pastel des tentures, brodées de motifs champêtres bistrés, créaient dans le vaste séjour de cette demeure bourgeoise de la fin du XIXe siècle, une ambiance méditative propice à la réflexion et à une forme de recueillement.

Dans ses oreilles, tel un bourdonnement d’abeilles au cœur de l’été, des sons importuns chahutaient son esprit et suspendaient le souffle mystique du chœur des moines de l’abbaye de Chevetogne.

Inopinément, tel un rêve révélé, un titre au caractère étrange s’inscrivit dans l’esprit enfiévré d’Alexandre : Postlude à la matinée d’un faune.

Énigme...