Dans ce monde où tout va de plus en plus vite, certains pensent – et c'est leur droit – qu'écrire en alexandrin est désuet ; qu'il n'est pas possible de se commettre en sonnet, en strophe, et que le vers libre est l’unique exutoire.
Nous écrivons aussi des vers libres ; notre recueil – Clin d’œil épigrammatique – en est la preuve. Néanmoins, l'alexandrin apporte un souffle et une fraîcheur. Après l'écriture vient le temps de la lecture révélant une intense satisfaction, quasi solennelle.
Il y a l'enchantement des oreilles pour les poèmes d'amour et de joie. Il y a la gravité, la solennité pour les poèmes sombres et tragiques.
Un liseur en pays de Grasse - Alpes-Maritimes
Hymne à la poésie.
Nous affectionnons l'esprit de ces deux octosyllabes de Charles Baudelaire (Les fleurs du mal) :
''Bien qu'on ait du cœur à l'ouvrage
L'art est long et le temps est court"
Dans ce quatrain l'essentiel est dit, il ne reste plus qu'à l'appliquer :
"Quelque sujet qu'on traite, ou plaisant, ou sublime,
Que toujours le bon sens s'accorde avec la rime
L'un l'autre vainement ils semblent se haïr ;
La rime est une esclave, et ne doit qu'obéir."
Nicolas Boileau
Plage - Saint-Georges-de-Didonne - Charente-Maritime